Jarray: Un rapport sera publié sur l’état de Béchir Akremi
Une mission de l'Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT) a rendu visite, lundi soir, au service de psychiatrie légale de l'hôpital psychiatrique Errazi et s'est enquise des conditions de détention et de traitement des personnes soumises à l'admission obligatoire dans ce département.
Le président de l’Instance, Fethi Jarray, a déclaré lors de son passage sur les ondes de Mosaïque FM qu’il n’a pas fait partie de la délégation qui a visité Akremi. Le concerné n’a pas demandé qu’il soit mis au service de psychiatrie légale, les autorités compétentes ont pris la décision, a-t-il révélé.
Jarray a précisé qu’il a fait partie de la mission qui a tenté de visiter le magistrat révoqué dimanche. L’INPT a rencontré Akremi et un échange a eu lieu. Il y a quelques jours, il était en plein possession de ses capacités mentales. Un rapport sera préparé à son sujet et personnellement je n’ai pas reçu d’information concernant un penchant suicidaire chez le concerné, a expliqué le président de l’INPT.
Pour les visites de la famille, c’est le Comité général des prisons qui prend la décision, a noté Jarray.
L'Instance a précisé dans un communiqué que le problème survenu dimanche a été résolu et que le travail de son équipe de visite a été facilité, après avoir eu contact ce matin avec la directrice générale de l'hôpital Errazi et la cheffe de cabinet du ministre de la Santé.
Se félicitant de cet développement, l'INPT réaffirme à ce titre sa volonté de poursuivre sa mission conformément à la législation nationale et aux normes internationales en la matière.
Pour rappel, dans un communiqué publié, hier dimanche, l'instance a indiqué que ses représentants ont été empêchés d'effectuer une mission aux fins de visiter, de suivre et d'enquêter sur l'état d'un citoyen placé en hospitalisation obligatoire à l'hôpital (en référence à Béchir Akremi, ancien procureur de la République près du Tribunal de première instance de Tunis et magistrat révoqué) ".
Pour sa part, le ministère de la Santé a précisé, ce lundi, dans un communiqué publié à cet effet, que la décision d'interdire la délégation de l'INPT de rendre visite au magistrat révoqué, Béchir Akremi, actuellement sous admission obligatoire au service de médecine légale de l'hôpital psychiatrique Errazi est une "procédure médicale habituelle qui s'applique à tous les départements similaires dans le monde entier.
Il a ajouté qu'un staff médical a autorisé, lundi, aux membres de l'instance de rendre visite au patient concerné, après avoir actualisé son fichier médical.
Hier, dimanche, l'avocat Hamadi Zaafrani, membre du comité de défense du magistrat Akremi a déclaré à l'agence TAP que la décision de placer son client à l'hôpital Errazi après son arrestation dimanche, 12 février, "était basée sur le diagnostic de trois médecins selon lequel Béchir Akremi souffre de troubles psychiques.